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Com Fédé Clubs

Communiqué de la Fédération des Clubs taurins du Biterrois 

suite à la réunion du 6 septembre 2016

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La Fédération des Clubs Taurins du Biterrois s’est réunie le mardi 6 septembre avec pour ordre du jour principal le bilan taurin de la Feria 2016, ainsi que les attributions des différents prix de cette feria (triomphateur, meilleure faena, meilleur estocade, meilleur novillero en non piquée et en piquée, etc. Pour cette occasion tous les clubs taurins étaient présents. Les débats ont porté sur la participation des aficionados et du public en général, mais aussi sur la qualité des corridas présentées.

Bien que l’empresa de Béziers agisse à titre d’entreprise privée, il nous a semblé important que l’aficion, les clubs taurins, les «clients des arènes» donnent au travers des clubs taurins du biterrois, leur position sur cette feria 2016. Cette position définie en commun par les membres de la fédération, se traduit par ce communiqué et par cette motion transmise à l’empresa et à la municipalité.

Au vu des résultats taurins de cette feria, tant en termes économiques qu’en termes de qualité des courses et particulièrement des élevages présentés, il en va de l’avenir de notre passion sur Béziers. Les anti-corrida n’auront pas trop d’efforts à faire pour l’anéantir ainsi que notre tradition si les organisateurs de tous bords (empresa, municipalité, clubs, etc.) ne réagissent pas de concert.

Lors du vote de cette motion, tous les clubs, individuellement, ont voté pour, sans qu’il y ait une seule abstention, ou un seul vote contre. 
La fédération a donc décidé de rendre publique cette position oecuménique des clubs du biterrois, assez rare pour être soulignée, mais qui témoigne des préoccupations fortes des aficionados.

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Motion
Préambule ;

Dans sa délibération, la fédération et ses adhérents clubs taurins tirent la sonnette d’alarme sur les spectacles taurins présentés sur Béziers depuis quelques années. En effet depuis 3 à 4 ans les spectateurs sont en forte baisse dans les arènes : -5% il y a 3 ans, -10% il y a 2ans, -15% l’an passé, – 25% cette année. La cause et les raisons ne peuvent pas être seulement contenues dans le seul fait, «qui va bien à beaucoup» : le terrorisme. Dans les mêmes conditions, d’autres arènes ne subissent pas cette baisse : Dax, Vic, Bayonne, …

Pour les clubs taurins et la fédération la seule cause du terrorisme ne peut justifier la perte des 40 à 50% des spectateurs en 3 ans. Bien sûr le terrorisme est un des facteurs forts, mais pas le seul. 
Les difficultés économiques en sont un autre et la question de la qualité des spectacles est encore un autre facteur.

Les arènes de Béziers sont parmi les plus chères de France dans sa catégorie : 37 € une générale au dernier rang, et 100 € aux huit premiers rangs, ces prix limitent considérablement l’entrée à un spectacle à l’origine très populaire. 
Le budget sur 4 jours de feria pour une famille devient vite prohibitif et réservé à des portefeuilles conséquents.

Les élevages, depuis 4 à 5 ans, ont peu évolué à Béziers et d’une année sur l’autre on retrouve des cartels sans surprise sur les affiches, mais sans surprise aussi dans le ruedo des arènes. Il n’y pas de place à la nouveauté, à la surprise, à la recherche créative, à l’émotion. 
Depuis quelques années la CTEM insiste sur le changement d’élevage au moins, et sur la qualité générale de la feria.

Nos remarques portent également sur la communication, qui est restreinte et non adaptée à la vie actuelle, en tout cas à ce qui se fait dans les arènes de même catégorie :

- pas de mail adressés au clubs, pas de mail aux aficionados, en deux mots pas de liens attractifs.
- pas d’affiches non plus dans la ville (massivement), pas d’affiches dans les clubs, pas d’affiches dans nos villages.

Pourtant les exemples sont là : Dax, Nîmes, Arles, Alès etc., qui communiquent régulièrement avec leurs abonnés, avec les clubs, avec les aficionados.

On ne peut pas élaborer et équilibrer un bilan seulement en augmentant chaque année le prix des places. Idem on peut aussi réfléchir à une attractivité, intégrant d’autres facteurs, en particulier les élevages, les prix, la nouveauté.

Avec tout le respect que nous avons pour l’empresa, qui aide aussi la tauromachie au travers de l’école ou les novilladas non piquées du matin, avec tout le respect pour la municipalité, qui supporte cette délégation de service, qu’elle ne peut donc pas maitriser, nous devons réagir : tel est seul but taurin, et plein d’aficion de cette motion :

1/ que l’on révise la qualité des spectacles en particulier pour les élevages, en créant de la nouveauté et de la créativité.
2/ revoir et analyser les tarifs en les positionnant dans la moyenne des prix d’entrée des arènes de 1ère catégorie. Prévoir des promotions et remises. Aussi donner plus d’importance au Tendido Jeune, même s’il coûte un peu d’argent.
3/ réajuster une communication, se reposant sur les abonnements, sur les aficionados, sur les clubs ; en fait, une communication moderne, actuelle de proximité de l’aficionado.

Telles sont les quelques remarques que nous souhaitons faire connaître aux protagonistes de la FIESTA BRAVA dans notre ville. 
Nous les faisons en toute humilité, avec notre cœur et notre passion intacte, en espérant être écoutés, entendus et compris.

La Fédération des Clubs Taurins du Biterrois a voté à l’unanimité des clubs dans sa délibération de 6 septembre 2016.

Communiqué Fedé Soc Taur Fra

Communiqué Fédération des Sociétés Taurines de France

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Convoquer son 100e Congrès Fédéral en des terres et pour des circonstances éminemment taurines, tel a été le projet de la Fédération des Sociétés Taurines de France pour 2016.
La Peña Jeune Aficion, présidée par Jean Gilbert, a donc accueilli les représentants des clubs fédérés à Saint Sever, les 11 et 12 novembre, dans la salle capitulaire du cloître des Jacobins à l’occasion de la 32ème semaine taurine et culturelle.

Trophée Occitanie 2016 :

En préambule ont été remis au nom de la FSTF les prix du Trophée Occitanie organisé par la Coordination des Clubs Taurins de Nîmes et du Gard. Les novilleros sans picador lauréats sont El Rafi et Baptiste Cisse ex-aequo et la ganaderia récompensée est celle de Javier Sanchez Arjona pour les novillos combattus à Maubourguet.

Assemblée Générale Ordinaire :

Outre les dossiers statutaires, la FSTF a tenu à s’inscrire dans le contexte politique créé par l’émergence des trois nouvelles grandes régions de tradition taurine et le mouvement Esprit du Sud. Par ailleurs, soucieuse du déploiement du plan triennal de défense, promotion et transmission des cultures taurines, elle a déploré le retard pris en 2016 par l’Union des Villes Taurines de France dans l’exploitation des outils que sont le Musée Itinérant des Tauromachies Universelles et le documentaire Tauromachies Universelles. Une année blanche dommageable sur ce point mais aussi un espoir après le succès du colloque tenu le 4 octobre dernier au Sénat sur le thème : l’homme et les animaux, vers un conflit de civilisation ?

À l’issue de la présentation du bilan de la temporada 2016, dont le contenu sera prochainement publié sur le site fédéral, ont été attribués les prix annuels.

En tant que membre du jury national du Prix Claude Popelin, la FSTF a proposé la nomination de Curro Diaz qui s’est distingué en France en assumant avec responsabilité et engagement ses propres contrats et ceux libérés par la blessure de Manuel Escribano.

Le Prix El Tio Pepe 2016 a été attribué au Président de l’ONCT, André Viard, maître d’œuvre du Musée Itinérant des Tauromachies Universelles, du documentaire Tauromachies Universelles et du Colloque l’homme et les animaux, vers un conflit de civilisation ?

Débat annuel : Pourquoi et comment devenir torero ?

Le débat traditionnel, ouvert au public et animé par François Zumbiel, a mis l’accent sur la jeunesse en abordant cette question.

Les maestros, José Luis Bote, directeur artistique de l’école taurine de Madrid et Patrick Varin, professeur au Centre Français de Tauromachie ont répondu aux questions critiques sur l’influence des écoles dans l’expression des toreros. Hervé Galtier, président de l’Association Française des Aficionados Practicos, a évoqué le rôle charnière des practicos entre les professionnels et les aficionados. Á leur tour, Anais, élève de l’école taurine de Béziers, Solalito du CFT, rejoints par Thomas Ubeda et El Rafi ont témoigné avec profondeur et sincérité de leur passion et de l’impact de celle-ci sur leur vie sociale.

Arnaud Tauzin, Maire, a tenu à saluer les congressistes avec un mot de bienvenue au fil duquel il a rappelé l’histoire taurine de Saint Sever et témoigné de son attachement aux traditions, en particulier aux tauromachies. Le Président fédéral lui a remis la médaille de l’Aficion en remerciement de l’accueil reçu à l’occasion du 4e congrès fédéral organisé dans sa ville.

Le 101e congrès se tiendra en 2017 aux dates habituelles à Nîmes sous l’égide du Cercle taurin Nîmois.

Dominique Valmary, président de la FSTF

Toro bravo

L'élevage du toro bravo en France

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Vendredi 21 octobre, seconde soirée des Journées taurines de Béziers consacrée - toujours aux Franciscains - à "l'élévage du Toro Bravo en France". Il appartenait au président de la FCTB, Michel Bousquet, de présenter les éleveurs français - Gérard Granier, Patrick Laugier président  de l'Association des éleveurs français de taureaux de combat, Marc Jalabert, Michel Gallon et Olivier Margé - venus à Béziers pour aborder ce vaste sujet animé par Francis Fabre directeur de la revue Toros. 

Celui-ci retraça l'historique, souvent méconnu des aficionados, de ce toro bravo "français" dont le berceau est la terre de Camargue, terre où le taureau avait sa place depuis longtemps dans de multiples fêtes. Il était donc important de ne pas oublier qu'avant la Corrida il y a l'élévage du taureau. La première corrida de type espagnole eut lieu en 1853 à Bayonne (à St Esprit exactement) et rapidement les corridas hispanique gagnèrent le Sud du Pays : Bordeaux, Nîmes, Arles, Marseille, Béziers... Les organisateurs de spectacles dits hispano-taurins étaient la plupart du temps des éleveurs comme Joseph Yonnet, Le Pouly, Felix Robert, Durand ... Rapidement leur but fût évident : acquérir du bétail espagnol pour produire des toros de combat. Tache difficile, les éleveurs espagnols refusant de vendre vaches ou toros au delà des Pyrénées... Jusqu'aux années 1950 des ruses furent employées (passages par le Portugal) et au fil des années après l'achat par Christophe Yonnet en 1950 de l'élévage portugais Pinto Barreiros de Conchita Cintron, l'UCTL (Unión de Criadores de Toros de Lidia) se vit obligée d'assouplir son interdiction de vente du bétail espagnol aux éleveurs français... Aujourd'hui, précisait Francis Fabre, la France compte une cinquantaine de fers avec environ 10 000 têtes de bétail, si les origines Marquis de Domecq se retrouvent dans la plupart des ganaderias française on y trouve aussi du sang Conde de la Corte, Santa Coloma, Murube, Pinto Barreiros... 

Puis chaque éleveur avec passion présenta son élevage. Gérard Granier pour la "Ganadería la Cruz", élevage créé en 1981 par Philippe et Joël Granier avec des vaches d'Ambroise Pouly, d'origine Cobaleda, avec un étalon Barcial. Les frères Granier ont ensuite introduit un étalon d'origine Santa Coloma. La ganaderia est située au Mas de Farinon ; première novillade en 1987 et en 1995 première corrida... 

Puis Patrick Laugier retraça l'historique de l'Association des éleveurs français de taureaux de combatdont les origines remontent à 1920. Mise en place par Ambroise Boudin, père de Pouly III sous le nom de l' Union Française des éleveurs de taureaux de combat elle regroupe alors les éléveurs de taureaux de Camargue et de corrida . En 1962, séparation des deux familles de taureaux, pour aboutir en 1968 à la création de l’Association des éleveurs français de taureaux de race espagnole présidée par Hubert Yonnet. Acte important, en janvier 1996 elle détient la gestion du Libre Généalogique de la Race Brave agréé par le Ministère de l’Agriculture, de la pêche et de l’Alimentation. Depuis 2002 l'association porte son nom actuel. Aujourd'hui elle regroupe prés d'une cinquantaine d'éleveurs de toros bravos et travaille en partenariat avec l'Union des Villes Taurines de France pour la défense de la tauromachie. Patrick Laugier possède les fers Piedras Rojas et Las Dos Hermanas avec son premier celui des Paradis. Présentation à Arles en 1999 et à Madrid en août 2014 (novillade), ce qui montre que les Toros Bravos français peuvent être reconnus par le Mundillo espagnol.

Michel Gallon rappella que son père Aimé acheta la manade Lescot en 1956 et qu'au fil du temps avec du sang  Parladé, Atanasio Fernandez, Nuñez et Domecq ils tentèrent avec son frère Jean Pierre d'obtenir de vrais toros de combat, mais c'est surtout à partir de 1999 avec un achat de pure caste Domecq (vaches et sémental) qu'ils ont reussit à s'imposer et c'est avec émotion qu'il parla du 29 août 2015, jour de leur présentation en Espagne à Ienesta. Un succès avec l'indulto du toro Odalisco et une sortie triomphale des arènes...

Puis Marc Jalabert, oncle du Torero Juan Bautista, raconta l'histoire de la famille d'Alphonse Jalabert, famille bien ancrée en Camargue qui travalla avec le marquis de Baroncelli avant d'd'acquérir le mas de la Chassagne. Avec son frère Luc, qui fût rojoneador, ils se lancèrent en 1980 avec du bétail de Pinto Barreiros et de Parlaré-Gamero Civico. Deux fers :ganaderia du Laget( 1984) et ganaderia de "La Chassagne" (1980) ont permis à la Famille Jalabert de recevoir de nombreux trophées.

Pour terminer le plus jeune des éleveurs présent Olivier Margé fût très bref, car comme il l'indiqua à juste raison "à Béziers chaque aficionados connaît l'histoire de notre famille"... Toutefois il répondit avec sincérité à ma question "avantages et inconvénients des fundas tant pour le ganadero que pour le toro et son mental dans le ruedo". C'est après réflexions et études ( 25% de toros perdus en combat au campo) en liaison avec leur vétérinaire que la famille Margé prit il y a environ deux ans la décision de la pose de fundas à leurs toros, résultats une perte tombée à 5%. Concernant les cornes du toro et compte tenu de leur composition, leur qualité n'est pas altérée par les fundas et pour que dans le ruedo le mental du taureau soit celui d'un toro bravo celles-ci sont ôtées plusieurs jours avant la corrida... Patrick Laugier, franc comme à son habitude, se déclara totalement contre la pose des fundas, les pertes de toros sont bien sûr regrettables, mais il ne faut pas toucher à la nature...
En tant que président de l'Association des éleveurs français de taureaux de combat il remercia l'aficion biterroise et sa fédération pour cette rencontre et l'appela à défendre et réclamer aux empresas  françaises le choix de Toros Bravos Français...

FCTB voeux 2017

Fédération des Clubs Taurins du Biterrois, voeux 2017

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Mercredi 18 janvier dans l'enceinte du Musée Taurin de Béziers, en présence de Robert Ménard, Maire de Béziers, accompagné notamment de l'adjoint à la Culture taurine Benoit d'Abbadie, la Fédération des Clubs Taurins du Biterrois (FCTB) par la voix de son nouveau président Tierry Girard présentait ses vœux à l'Aficion biterroise et à ses amis. 

Michel Bousquet, président sortant de la FCTB, remercia tout d'abord les clubs fédérés pour le travail accompli ensemble durant les deux années de son mandat. Puis, tout en soulignant que la diversité entre les clubs étaient à la fois une richesse et un atout d'analyses et de discussions, celle-ci n'avait pas empêché l'activité de la fédération. Les rapports avec la Municipalité se sont renforcés, les journées taurines tout en changeant leur présentation ont continué et, cher à son cœur, un tendidos jeunes lors des Férias 2015/2016 a été mis en place. A ce sujet Michel Bousquet souhaite au sein de la FCTB à continuer d'œuvrer à son développement. Si la motion fédérale concernant l'analyse de la feria 2016 a posé quelques problèmes sur son mode de diffusion - et non sur le fond - il n'empêche qu'elle a permis de lancer le débat au sein du Mundillo biterrois, et la programmation, par l'empresa du Plateau de Valras des Victorino Martin, n'y est certainement pas étrangère… Michel Bousquet à conclu son intervention en souhaitant bonne chance à son successeur.

Après avoir au nom de la Fédération souhaité une bonne année 2017 à tous, Tierry Girard a profité du micro pour présenter un à un tous les clubs fédérés, du plus modeste au plus prestigieux, d'El Campo à l'Union Taurine Biterroise... ajoutant « sans oublier qu'il y a encore d’autres clubs dans Béziers qui ne sont pas fédérés et que j’invite à nous rejoindre, le Siète, la peña Nimeño 2, le club Perdigon qui a longtemps été fédéré, les aréneros des arènes qui entre parenthèses nous préparent chaque année une piste parfaite, les coraleros et puis, ce phénomène venu voici deux ans bousculer nos habitudes en montant a Boujan une féria de novilladas toriste : l’association Toros y Campo ». Puis le nouveau président devait insister pour que les membres des clubs participent encore plus nombreux aux spectacles toujours réussis et à des prix modiques.montés sur le Biterrois. 

Tierry Girard termina son allocution  par ces phrases fortes: « La corrida est en danger, les mouvements sectaires, antispecistes et animalistes se font de plus en plus entendre dans les médias, ce qui me rassure c’est que désormais nous ne sommes plus seuls à être attaqués, l’élevage des canards, le foie gras, les poulets, les abattoirs, la viande de cheval, le cirque tout y passe, figurez vous que les Suisses en sont maintenant à s’interroger sur la nécessité d’ébouillanter le Homard avant de le cuisiner, peut-être faudra-t-il un jour les manger crus, avec la carapace… Il faut à tout prix rester solidaires et nombreux pour défendre notre culture, oui nous aimons le toro, oui nous vénérons le toro bravo, mais au bout du compte nous lui préfèrerons toujours l’homme contrairement à la philosophie végane qui nous propose un séjour sur la planète des singes. A cet effet, nous allons travailler dès maintenant de concert avec les affaires culturelles de la ville et Mr Benoit d'Abbadie sur l’organisation de la venue à Béziers du Musée itinérant des cultures taurines - proposé par l'Observatoire National des Cultures taurines et l'Union des Villes Taurines de France -  réalisé par André Viard.
Nous conclurons la saison par des journées taurines de catégorie avec une réception et remise des trophées à la salle Zinga Zanga.

Je nous souhaite une excellente féria de Béziers, avec des corridas qui correspondent à nos attentes. Je vous souhaite à tous de voir dans les ruedos de France d’Espagne et de Navarre des toros qui aillent au cheval, plusieurs fois, que ces mêmes toros mettent la pagaille au tercio de banderilles, et qu’ils finissent bravissimes à la muleta, je vous souhaite beaucoup de toros comme cela, qui chargent la suerte, vous donnant des frissons, vous faisant hérisser les poils, et tout ceci sous les OLÉ Y OLÉ Y OLÉ..! Bonne temporada à tous ».

 

Pour clore cette présentation des vœux, le Maire de Béziers R. Ménard remercia la FCTB pour son travail. Rappelant son attachement et celui de la Ville à la Culture tauromachique, il souligne l'importance de la signature de la Charte « Esprit du Sud » par les maires des sept villes taurines ayant une arènes de 1ere catégorie ; édiles ayant su oublier leurs différences politiques... « Notre culture du Sud est menacée par des sectaires, par l'uniformité… sachons ensemble la défendre et la préserver » devait-il préciser.

Lettre Boix

Lettre de Salvador Boix à Pedro Balaña Mombrú

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Salvador Boix est né dans la petite ville catalane de Bañolas (Gérone) en 1958. Tout petit, donnant la main à son grand père Miguel, il a fréquenté assidument toutes les plazas de catalogne, Barcelona, Figueras, Gerona, Olot, San Feliú, Tarragona …

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Musicien, pratiquant la mandoline et la flûte traversière, il entreprend dès 1979 une carrière professionnelle, prêtant son concours, à divers groupes de musiques traditionnelles catalanes.

Parallèlement, il est critique et écrivain taurin pour El País ou  La Vanguardia… ainsi que commentateur taurin à TVE ou BTV, Barcelona TV…

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En mars 2010, il témoigne devant la  Commission de l’écologie au Parlement Catalan pour y défendre la tauromachie lors du débat sur sa prohibition.

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En 2007, il devient apoderado de José Tomás dont il se sépare en 2013 pour le redevenir en 2016 et l’être toujours aujourd’hui.

Ci-dessous sa lettre traduite :

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Quelle honte Pedrito,

De quoi as-tu peur ? Peut-être t’a-t-on menacé ? Qui ? Où ? On t’a dit que si tu essayais, on regarderait dans tes comptes courants et sous les sièges de tes cinémas et tu as pris peur ? Peut-être devrais-tu l’expliquer si ça s’est passé comme ça. Mais tu ne le feras pas et bien-sûr tu n’affronteras pas le danger parce que tu as peur et que tu manques de courage. Tu t’es toujours caché au lieu de réagir comme un homme, comme un être qui a de la mémoire et de la dignité. Tu te chies dessus et tu regardes ton portefeuille au point de trahir ta propre histoire et celle des gens qui t’ont respecté et qui t’ont permis de devenir riche.

Je suis sûr que ça fait longtemps que tu avais tout planifié et pactisé avec les puissants comme toi, moyennant une forte somme, en ourdissant en secret de manière abjecte et lâche la dernière razzia envers la tauromachie. L’histoire le révélera et si je suis encore là je te le rappellerai.

Les pauvres aficionados qui avaient eu confiance en ta dignité et ton courage pour être à la tête de la lutte – au moins lutter – pour la résurrection, ressentent en ce moment une grande désolation et sont surtout indignés. Tu nous as trompés ; tu as commis une escroquerie morale et historique ; tu  as trahi la bonne foi de beaucoup de gens qui avaient la certitude que tu rendrais à la Corrida quelque chose de ce qu’elle vous a donné tout au long du siècle dernier. Tu n’avais qu’à mettre le fil dans l’aiguille de la lutte. Rien que cette lutte t’aurait racheté, Pedrito. Mais tu n’as même pas voulu faire cela. L’histoire écrira que Balaña fut un pusillanime sans le courage nécessaire pour restaurer la tauromachie à Barcelone, même avec la loi de son côté. Tu ne devrais pas pouvoir dormir tranquille, Pedrito. Mois je ne pourrais pas.

L’afición est très déçue et outrée. Ingénus, les aficionados pensaient que tu serais à leurs côtés : le pauvre Gibert, qui y a laissé sa santé ; et Josa ; et beaucoup d’autres qui luttèrent pour rétablir notre dignité bafouée en 2010 ne méritent pas cette traîtrise de ta part.

Toi, ton père et ton grand-père vous avez vu couler le sang des vaillants sur le sable de la Monumental tout au long de ces cent ans et à leurs dépens vous êtes aujourd’hui écoeurement riches. 

Mais vous n’avez pas récupéré une once de leur courage. Quelle malchance !

Vous avez démontré être des lâches, indignes de la fortune que vous avez gagnée en vidant les fémorales des toreros et les illusions des gens.

Tu n’as pas le droit, Pedrito. Tu n’as pas le droit.

Salvador.

Présidents

Lettre de la FSTF aux onze candidats à l'élection présidentielle de 2017

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lettre adressé à :

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Madame Nathalie Artaud

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Monsieur Jean Lasalle

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Monsieur François Asselineau

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Madame Marine Le Pen

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Monsieur Jacques Cheminade

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Monsieur Emmanuel Macron

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Monsieur Nicolas Dupont-Aignan

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Monsieur Jean-Luc Mélenchon

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Monsieur François Fillon

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Monsieur Philippe Poutou

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Monsieur Benoît Hamon

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                                                                                                                                                                                                                            Toulouse, le 21 mars 2017

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                                                                                  M...

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Monsieur (Madame) le (la) Candidat(e)

 

Nous tenons à attirer votre attention sur les spécificités culturelles de nos trois régions méridionales, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, PACA.

Depuis la Croisade des Albigeois, leurs spécificités ont été souvent mal comprises du pouvoir parisien, même devenu républicain et, donc, épris de liberté.

Allons d’emblée à ce qui nous anime.

Notre fédération promeut depuis 1910 l’éthique de nos tauromachies, qu’elles soient locales ou adoptent le rituel espagnol de la mise à mort, et défend les libertés de ceux qui les aiment, qui se nourrissent de leurs amples et merveilleux prolongements culturels au point de s’en faire une bonne partie de leur art de vivre.

Nous nous sommes toujours battus pour nos cultures taurines et, de la fin du XIXe siècle au début du XXe, de Dax et Bayonne à Nîmes et Arles, nos prédécesseurs ont été contraints par les intransigeances du pouvoir central d’adopter des positions quasi insurrectionnelles, non violentes bien entendu… Mais ils n’ont pas capitulé et, à leur exemple, nous ne capitulerons jamais !

Très intelligemment et sagement, le législateur, par la loi du 24 avril 1951, a légalisé les courses de taureaux dans les lieux où une tradition ininterrompue peut être invoquée. Si bien qu'aujourd’hui en France la situation de nos tauromachies est solidement établie et qu’il sera de votre responsabilité, si vous êtes élu, qu’elle se poursuive ainsi.

Qu’en est-il ?

  • Impact environnemental :

L’élevage extensif du taureau de combat (du Gers et Landes aux Cévennes et Camargue, en passant par les étangs de Fleury et la petite Camargue) participe à la préservation de la diversité biologique et à l’entretien de zones humides.

  • Impact économique :

50 élevages de taureaux de combat sont implantés dans le Sud de la France, compte non tenu des élevages de taureaux camarguais ou landais.

Le public est évalué à deux millions de personnes, hors spectacles et animations gratuites.

Les ferias sont indispensables à l’économie de villes comme Dax, Bayonne, Mont de Marsan, Saint Vincent de Tyrosse, Vic Fézensac, Béziers, Céret, Nîmes, Alès, Arles, Istres …. Et, si nous incluons toutes les villes de moindre d’importance en terme de population mais non pas de solide enracinement et de bienfaits pour leurs micro-économies locales, nous atteignons 75 villes où des spectacles taurins sont célébrés chaque année dans notre pays. Tout ceci bénéficie en outre d’un tourisme induit et d’un commerce des produits dérivés.

  • Impact sociétal :

C’est pour nous le plus important et pour vous aussi parce qu’il ne manque pas de générer une incidence électorale. Il touche une importante communauté, de l’ordre de 2 000 000 de fidèles aux spectacles taurins en France l’année dernière. Cette communauté se recrute pour l’essentiel dans notre Midi mais comporte aussi des représentants venus d’ailleurs, parce que la tauromachie, si elle se cantonne dans des lieux précis, touche à l’universel et qu’en conséquence notre Fédération regroupe des associations issues de toute la France et de Paris, bien sûr.

Après vous avoir indiqué que nous adhérons aux idées et réflexions du colloque tenu le 4 octobre dernier au Sénat, intitulé « L’homme et les animaux : vers un conflit de civilisations? », que nous participons aux mouvements d’identité culturelle “Esprit du Sud” qui gagnent progressivement les départements de nos trois régions, nous ne vous poserons qu’une seule question :

Vous engagez-vous, si vous êtes élu Président de notre République, à ne pas vous employer à faire interdire les courses de taureaux avec mise à mort dans les endroits de notre territoire où elles sont aujourd’hui légales ?

Nous ne manquerons pas de faire connaître, avant le premier tour du scrutin, votre réponse ou votre non réponse à nos adhérents, à nos populations fières de leurs façons de vivre, ainsi qu’à nos élus régionaux et locaux.

Dans l’attente de votre proche réponse, soyez assuré, Monsieur (Madame) le (la) Candidat(e), de notre parfaite considération et de notre a diù siatz comme nous avons coutume d’exprimer ici en notre belle langue occitane un bienveillant au revoir

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                                                                            Dominique Valmary
                                                                            Président de la Fédération des Sociétés

                                                                            Taurines de France

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Esprit du Sud

Esprit du Sud 34 - article pris sur le site Lo Taure Roge

Samedi 6 mai, malgré un début de matinée pluvieux sur le sud de l'Hérault, c'est finalement sous le soleil que la "Charte pour les libertés et la diversité des cultures" présentée par l'association "Esprit du Sud 34" a été signée par les représentants des fédérations, d'associations départementales, de l'Occitanie et de l'Hérault - chasseurs, pêcheurs, Chambre d'Agriculture, éleveurs, viticulteurs, aficionados, gardians, élus - présents sur le podium installé sur le parvis du théâtre de Béziers . De 9h45 à 13h30-14 h30 de nombreuses personnes sont passées sur ce lieu de rassemblement, restant 15 minutes, 30 et plus; Un succès certain puisque quatre vingt quatre personnes ont adhéré à l'association héraultaise "Esprit du Sud 34" ! 

 

 Regardant les signataires de cette Charte me venait à l'esprit les vers de Louis Aragon :

Celui qui croyait au ciel - Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle - Fou qui fait le délicat - Fou qui songe à ses querelles

Aprés de nombreux morceaux de musique joués par la Lyre Biterroise, Michel Bousquet président d'Esprit du Sud 34 ouvrait à 11 heures tapant le moment des prises de position et de soutien de ce rassemblement débuté à 10 heures. Philippe Maury, professeur au CHU de Montpellier, président d'honneur d' Esprit du Sud 34, héraultais, biterrois, chasseur, aficionado il ne pouvait refuser cette distinction et encourageait l'assistance à le rejoindre pour défendre nos terroirs, nos passions menacés par des citadins coupés de la ruralité et de ses traditions.
Puis André Viard, président de l'Observatoire National des Cultures Taurines, un des initiateurs d'Esprit du Sud, idée issu d'un impottant colloque au Sénat en octobre 2016 sur l'Homme et l'animal, emporta, comme pour tous les intervenants, l'adhésion :

" Que serions-nous, gens du Sud, sans le rapport charnel que nous entretenons avec notre terre ? Que serions-nous, frères occitans, sans cet Esprit du Sud dont les valeurs humanistes furent forgées par cent générations ? Que serions-nous, hommes fiers de Provence, du Pays Catalan, du Pays Basque, du Languedoc et de Gascogne, sans les libertés ancestrales que nos aïeux préservèrent de l'État jacobin ? Que serions-nous, face au pouvoir technocratique qui prétend niveler les modes de vie et de pensée, sans la fierté née de notre identité et notre volonté de transmettre à nos enfants ce patrimoine culturel reçu de nos parents ?
Nous serions, comme tant d'autres qui n'osèrent pas entrer en résistance, de pauvres déracinés sur nos propres territoires, auxquels ne resteraient que les yeux pour pleurer sur leur fastueux passé, dont le souvenir nourrirait la meurtrissure des mémoires.
Nous serions, parmi tant d'autres, les zombis décérébrés de cette mondialisation vorace qui soumet notre quotidien au joug de ses diktats et prétend éradiquer de nos cœurs le sel de nos existences.

Nos langues, notre agriculture, nos vins riches et forts, nos traditions de chasse, de gastronomie ou de tauromachies, nos fêtes et notre mode de vie qui sont autant de défis joyeusement désespérés que nous lançons à la Camarde, sont insupportables à ceux qui n'osent plus prononcer son nom. Que nul ne soit dupe : les interdits qui menacent nos cultures rurales, au nom de l'opprobre dont les élites urbaines nous accablent, sont le reflet de leurs propres frustrations.

Frères du Sud, on nous reproche d'être ce que sommes et on nous jalouse parce que l'on nous envie.Qu'on nous comprenne bien : jamais nous ne fermerons nos cœurs et nos portes à ceux qui veulent prendre la main que nous leur tendons. Jamais nous ne nierons à quiconque le droit de penser autrement.
Ce que nous refusons, avec toute la force dont nous sommes capables, c'est l'asservissement culturel de nos territoires et l'effacement de notre mémoire.

L'Esprit du Sud est généreux. L'Esprit du Sud est un idéal courageux de convivialité et de partage. Son souffle chaleureux est pareil à celui du vent d'Autan, et sa force à celle du Mistral et de la Tramontane. Il naît dans la boue de nos campagnes, dans la rudesse de nos maquis, dans la sueur et dans l'effort, dans le sang, la peur et les larmes, mais aussi dans le bonheur de se savoir en vie. Il dévale nos montagnes avec l'impétuosité des torrents sauvages, s'étend dans nos plaines que le génie de l'homme a fécondées, puis se jette dans la mer nourricière et l'océan brave, qui distribuent au loin les valeurs universelles de la civilisation qu'il a enfanté.
L'Esprit du Sud ouvre ses bras à quiconque veut s'en imprégner. Nous ne fermons pas la porte au monde. Nous vivons dans notre temps. Notre message appelle à la fraternité, à l'échange, à la tolérance et au partage. Mais nous exigeons aussi le respect pour notre culture, notre identité et notre liberté.

Amis Languedociens, Provençaux, Catalans, Basques et Gascons, levons-nous tous ensemble, pour que l'Esprit du Sud réveille les consciences. Si nous résistons, le temps nous donnera raison. Et de parent pauvre de l'égoïste civilisation urbaine, nous redeviendrons ce phare d'humanisme que nos terroirs ont toujours incarné.
Frères occitans, nos convictions sont fortes et nos racines profondes. Si nous sommes unis, personne ne pourra les arracher."

Le suivant, l'ancien rugbyman biterrois, Jean Pierre Ortoland rappela les liens du rugby avec le vin, la feria et le toro, liens à préserver à tout prix...

Dolorés Roqué, représentait la Région Occitanie qui se doit de soutenir sa diversité culturelle liée notamment à ses différences et au passé :

« Si nous sommes ici réunis c’est pour promouvoir et protéger l’identité culturelle occitane. Si nous sommes ici réunis, c’est pour démontrer avec Esprit du Sud3 4  la diversité et la complémentarité des contributions au delà même de différences. Si nous sommes ici réunis, c’est parce qu’ensemble on va plus loin et notre culture, comme notre langue, comme notre patrimoine architectural, se sont  enrichis des apports successifs des autres, de bien d’autres, des celtes, des grecs, des romains, des cathares, pour notre Biterrois, pour notre ville de Béziers.

Et c’est en tant qu’occitane, que biterroise mais aussi en tant que native d’un autre pays européen, l’Espagne, que je célèbre ce que ma culture d’origine a versé dans le pot commun de l’aficion,  entre autres, ce que nous devons à d’autres cultures, comme ce que nous devons à notre passé, à nos traditions propres. Antoine de Saint Exupery ne l’aurait pas entendu autrement, les différences ne lèsent point, elles enrichissent.

Notre culture du Sud et l’esprit du Sud  s’est  forgée d’apports culturels si précieux que les conventions de l’Unesco de 2003 et 2005 , ont voulu les graver dans le marbre des patrimoines culturels immatériels, Nous devons  donc ensemble, protéger notre singularité culturelle, nos richesses : agricoles, patrimoniales, gastronomiques, sportives, la transmission de la langue occitane comme la Région Occitanie y participe ici au Cirdoc, et nous contribuerons donc ensemble ainsi  à la promotion et à la grandeur de notre SUD, fidèle à l’esprit de la Charte du Sud 34 pour les libertés et diversités des cultures.
Longue vie donc à l’ESPRIT DU SUD 34. »

Le jeune représentant de la Chambre d'agriculture de l'Hérault, Jean Pascal Pelagatti, soulignait notamment les manipulations sur l'abatoir de Pezenas, les dénonciations nécessaire des maltraitances animales, mais en faire une généralité c'était totalement méconnaître l'esprit des éleveurs vis à vis de leurs animaux...

Puis le président d'Honneur du Vin, Jean Charles Tastavy, défendit avec vigueur, en "guerrier", non seulement le fruit de la vigne, mais aussi toutes ses traditions notamment la tauromachie, car dans l'hérault celle-ci à travers les ferias et autres rencontres conviviales, fait corps avec le vin...

Ferdinand Jaoul, conseiller régional d’Occitanie, délégué à la chasse et à la pêche avec à ses cotés les présidents des fédérations de la chasse et de la pêche de l'Hérault démontra le rôle des dizaines de milliers de chasseurs et pêcheurs pour la protection et le maintien de la faune et de l'équilibre écologique...

Le président de l'Association des Éleveurs Français de Toros de Combat, Patrick Laugier, avec une émotion partagée par toutes et tous dénonça les attaques continuelles dirigées vers les éleveurs, éléveurs garants de la bio-diversité à travers les paturages... révolté à devoir se justifier d'élever des toros il affirmait que les antis le trouveraient toujours devant eux pour défendre notre liberté...

Le majoral du Felibrige, capitaine de la Nacioun gardiano, Guy Chaptel apportait son salut et soutien à l'Esprit du Sud pour sauvarder cette culture du Sud et ses traditions pour les générations fûtures.

Remy Dumas, pour la Bouvine et les courses camargaises soulignaient l'importance pour l'avenir de nos territoires de défendre nos traditions venant de loin... souvent tristement attaquées mais toujours bien présentes.

Puis ce fût Tierry Girard, président de la fédération des Clubs taurins du Biterrois, un discours certainement partagés par les aficionados du département : 

" Il en faudrait et il en faudra, des discours pour dire le ressentiment, le raz le bol que nous éprouvons devant l’ostracisme et l’injustice dont nous sommes victimes. Nous avons été les premiers avec les chasseurs à être montrés du doigt, et n’avons eu de cesse de prévenir, attention, après la corrida, la chasse, ce sera la bouvine, le cirque, l’élevage, le gavage, la pêche. Ces idées il y a 20 ans prêtaient à sourire aujourd’hui on y est, ce sont les idées à la mode de Paris et tous les journaux et les télévisions les relayent sans relâche, l’animalisme est devenu la préoccupation médiatique de nos jours avec un impact non négligeable sur la jeunesse. Et notre génération est en partie responsable d’avoir écarté les enfants de la ruralité, de la réalité. Les 16 ème et 17ème siècles ont été les siècles des grandes découvertes, on s’aperçut alors que d’autres mondes existaient, aujourd’hui, on vient de découvrir héberlués que la viande qu’on achète au supermarché provient d’animaux élevés à cet effet ; voilà la grosse découverte du 21ème siècle. 

 Les opposants à la corrida ont toujours existé, mais les bulles papales du 16ème siècle lorsqu’elles voulaient interdire les courses de toros le faisaient au nom de la protection de l’homme, pour qu’il n’y ai plus de morts dans les ruedos improvisés lors de capeas improbables. De nos jours c’est le contraire, l’animal est roi, et les blessures subies dans l’arène ravissent les détracteurs de la corrida, et la mort d’un torero les réjouit comme on a pu hélas le constater l’année dernière. On croit avoir affaire à des gens dont l’opinion diverge de la notre, mais c’est beaucoup plus que cela, ce sont des fanatiques, organisés, déterminés, et je ne vais pas vous faire la liste des actions terroristes qu’ils ont déjà menées. Au risque de tuer des gens. Et ce serait nous les barbares ? On nous ringardise, on nous ignore on nous culpabilise, mais malheureusement pour eux nous existons, et nous ne sommes pas prêts de lâcher. 

Nous disons haut et fort que notre passion est belle, que c’est la seule entité au monde qui respecte l’animal, on peut développer, mais il y a longtemps que nous avons compris qu’avec les opposants le dialogue est impossible, il y a entre eux et nous des siècles et des continents ! Maintenant qu’ils se découvrent, que l’anthropomorphisme, l’animalisme, l’antispécisme deviennent une mode, maintenant que d’autres activités sont ostracisées, des traditions régionales directement menacées, des professions, des métiers en danger, il est temps de s’organiser, de montrer qu’on existe qu’on ne nous enlèvera pas facilement le jambon de Lacaune les palombes en Salmi, le foie gras du sud ouest, l’entrecôte de charolais, les côtes d’agneau à la braise de sarments, les huîtres de l’étang de Thau, les Miuras du 15 Août et tout cela sous les trois couleurs de notre drapeau viticole Blanc Rosé Rouge ! 

Nous, aficionados héraultais, rejoignons le mouvement « Esprit du Sud 34» non pas contre ou anti mais POUR que les traditions qui font vivre les régions perdurent, POUR montrer qu’on existe, et que nous n’avons pas besoin pour vivre, bien et dignes, de mode d’emploi venu du nord ou d’ailleurs ! 
Vive Esprit du Sud 34 !"

Olivier Duchamp, membre de la Coordination Rurale, souscrivait à toutes les interventions qui rejoignent la nécessité de défendre les produits agricoles et culturel de notre terroir : vigne, élevage, chasse, tauromachie; Une nécessité pour l'avenir de nos enfants...

Philippe Maury se devait de conclure avant le maire de Béziers, en rappelant l'imporatnce de l'union de tous pour l'avenir de nos territoires et la défense de nos passions et professions. Il appelait à le rejoindre au sein d'Esprit du Sud 34 pour se tenir informer et réagir à toutes les attaques futures de ceux qui voudrait nous imposer leur façons de vivre...

Puis Robert Ménard, maire de la ville, rappelait particulièrement l'importance de préserver, défendre les valeurs ancestrales du Sud face à la mondialisation. Défendre nos traditions est une nécessité vitale pour notre avenir, celui des générations futures, c'est le but d' Esprit du Sud dans tout notre Sud et c'est tant mieux...

 

Le rassemblement devait se terminer par l'intronisation de Philippe Maury, André Viard et Michel Bousquet au sein de la confrèrie Sant Andiu de la Galinière. Car peut-on imaginer déguster un bon vin sans viande, volaille ou poisson.

Cette premiere manifestation d'Esprit du Sud 34 indique que face à l'activisme liberticide des animalites nous risposterons par l'activisme de l'intelligence et de la culture !

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